• Grave Encounters est un film d’horreur.
    Il est réalisé par deux Canadiens : les Vicious Brothers. Aussi connus sous les noms de Colin Minihan et Stuart Ortiz. 
    Sur ce film, ils sont à la fois Scénaristes, Producteurs, et Réalisateurs.

    Le film commence par une interview qui nous parle d’une Tv réalité sur les chasseurs de fantômes. L'émission se passait bien jusqu’au tournage d’un épisode… un peu différent. Et on comprend que ça a mal tourné. Le lieu est facile mais fait pour faire peur : un asile abandonné depuis plus de 50 ans : Collingwood. L’équipe de TV aurait décidé de s’enfermer dans le lieu pendant 8 heures, afin d’essayer de voir les fantômes de l’hôpital. Après avoir interviewé différentes personnes, on apprend que c’était un hôpital psychiatrique ou un docteur ‘fou’ aurait travaillé. Lobotomie et tout le tralala. Bref, un joli petit hôpital à la American Horror Story (Saison 2). L’équipe de tournage a un humour de spectateur au début du film : ils plaisantent entre eux, ils hallucinent sur l’endroit, font des commentaires sur tout. Cette manie de tout dire à vois haute devient sacrément énervante au bout d’un moment. On a l’impression qu’on veut nous forcer les impressions sur le lieu, alors qu’il n’y a rien de si ‘génial’ a l’image. Alors qu’ils arrêtent de s’extasier sur tout et n’importe quoi (non sérieux, il y a même une fille qui flippe a cause de son ombre).

    Toujours par différents témoignages filmés, on nous explique les différents types de fantôme, et on nous fait visiter les lieux. Mais on rencontre surtout plein de personnages qu’on ne revoit pas une seule fois après. La perte de temps complet. On comprend par la suite que cette équipe se fous pas mal des vrais fantômes et va juste dans des endroits hantés pour leur émission. On voit qu’ils n’ont jamais rien vécu de vraiment paranormal, et qu’ils ne s’attendant pas à voir quoi que ce soit de flippant. Ce sont donc des gros charlatans et le seul truc vraiment réel, c’est le lieu. 


    What if this is something real ?

    Après avoir perdu encore plus de temps à nous expliquer à quoi servait tout le matériel, le tournage de leur émission commence. L’équipe se promène dans le noir en demandant aux esprits de se manifester dans différentes pièces. Il ne se passe rien jusqu’à ce qu’une fille sente qu’on lui tire les cheveux. (...) Mouai. Après avoir filmé des images profondément nulles, l’équipe décide de partir sans aucune raison, sauf qu’évidemment : la porte est fermée. Puis, la porte semble avoir changé de place., leur pote Matt disparaît. Puis, personne ne vient leur ouvrir alors qu’il devrait être l’heure. Puis, il fait toujours nuit dehors alors que c’est impossible. Bref, tout semble bouger autour d’eux : les portes ne sont plus au même endroit, les fenêtres s’ouvrent, ils sont perdus et commencent vraiment à avoir peur, et pour de vrai. Le côté Blair Witch est un peu agaçant : on voit rien, l’image est souvent dégueulasse, et marre des gros plans sur les visages. On nous occupe avec des gadjets et des murmures, mais en soit, il ne se passe pas grand chose pendant trop longtemps. Comme dans Blair Witch, un de leurs potes (Matt), disparaît. Dès qu’il se passe quelque chose, l’image est coupée, ou bouge trop… On a droit aux plans du mec qui parle tout seul à la caméra aussi. 

     
    (...)

    Pour avoir été dans des endroits abandonnés, je peux comprendre l’angoisse qu’ils essayent de faire vivre à travers les personnages. Malheureusement je trouve qu’on ne la sent pas du tout dans ce film. A part le fait qu’ils ne font que hurler. Mais concrètement, c’est très difficile d’arriver à se mettre dans leur position, et ce malgré les caméras qu’ils sont censés tenir. Du coup, on a plus l’impression qu’ils flippent pour rien la moitié du temps. Même si bon, quand même, il y a clairement des choses Paranormales autour d’eux. C’est juste qu’on aimerait bien voir ce qui est censé se passer…Au bout d’une heure il y a ENFIN un truc esthétiquement potable (la baignoire de sang) et un truc inexplicable (les mains qui sortent du mur wtf ?). Puis c’est repartit pour d’autres hurlements et les caméras qui tremblent. Sinon, le mot/prénom qu’ils doivent le plus répéter pendant le film, c’est MATT. Non ce n’est pas un spoiler, c’est juste qu’ils n’arrêtent pas de hurler le nom de leur pote… et que ça m’a énervée. 


    La peur façon "Grave Encounters"

    Et la fin, mon Dieu… que dire à part : Pffff. Disons que j’ai été franchement déçue.
    Le film avait un bon potentiel et l’a gâché en voulant exploiter le filon commercial des caméras façon reportage (Rec, Blair Witch, Paranormal Activity etc.) Personellement je préfère des films d’horreur avec une belle esthétique et un minimum d’effort au niveau de l’image. Surtout si on doit s’attaquer à un Hôpital Psychiatrique, c’est un peu passer à côté de l’intérêt, c’est à dire du décors. En plus de ça, les images du film sur internet font miroiter des fantômes flippants et très présents, alors qu’en fin de compte ça doit correspondre à 10 secondes sur tout le film, et même pas à la suite… On voit franchement pas les choses aussi clairement, alors j'ai choisit d'illustrer mon article avec les vrais images du film. Fascinant hein? 


    Aaah une chaise roulante !!!

    Etant donné qu’on nous présente des personnages faux dès le début, on a du mal à les prendre au sérieux une fois qu’ils ont vraiment peur. Il n’y a pas de musique étant donné que c’est censé être filmé par les personnages, mais les bruits ne font pas sursauter non plus. Et on ne sait pas non plus comment quelqu'un a pu récupérer leurs vidéos. Donc on y croit pas, du début à la fin. Alors qu’est ce qu’il reste au film? Des acteurs qui hurlent pendant 1h. Quoi que vu comme ils jouent mal, c'est peut-être pas si terrible si ils évitent de parler.


    votre commentaire


  • Driving Lessons est une comédie Britannique, écrite et réalisée par Jeremy Brock. Il avait réalisé auparavant l’excellent The Last King of Scotland. Il s’attaque ici à un sujet bien plus simple et bien moins dramatique : la rencontre d’un jeune homme timide et d’une vieille actrice un peu fofolle.

    Ben Marshall (Rupert Grint) a 17 ans et habite en Angleterre dans une famille extrêmement religieuse : son père est vicaire, et sa mère aide la communauté de leur Eglise. Le jeune homme est enfermé dans les délires de sa famille et surtout de sa mère (Laura Linney), personnage détestable et complètement névrosé, qui essaye d’avoir le contrôle sur tout. Tout ça au nom de Dieu. Et elle mène tout le monde à la baguette, y compris le pauvre Ben, qui se laisse faire sans jamais rien dire. Jusqu’au jour ou il trouve un travail (suivant les conseils de sa mère). Le travail consiste à aider une vieille actrice : Evie Walton (Julie Walters). Les deux se lient d’amitiés au fur et à mesure du film. Les deux s’amusent à jouer des scènes ensemble et vont faire du camping. Mais lorsqu’il essaye de partir rejoindre sa mère, Evie avale la clé de la voiture. Il se retrouve à devoir rester avec elle à faire du camping, malgré lui. Chose horrible dans sa tête, étant donné que sa mère n’est pas du tout d’accord. C’est la première fois que Ben fait quelque chose comme ça, mais il commence à y prendre goût… Evie et Ben décident ensuite de partir pour Edinbourg, et le voyage continue. Pour la première fois de sa vie, il va connaître un semblant de liberté. Il conduit alors qu’il n’a que 17 ans, il essaye l’alcool, il perd sa virginité avec une jeune femme, mais surtout, il découvre un peu la vie, la vrai. 


    - You’re in the middle of nowhere !
    - Then i will cling to the edge of somewhere !


    Rupert Grint est vraiment pas mal dans ce film. Il a enfin laissé tomber les mimitiques insupportables de Ron dans Harry Potter, et est devenu un jeune comédien prometteur. Et il a ce physique un peu étrange, qui rend son personnage touchant au possible. Et c’est tout de même difficile de tenir un second rôle aux côtés de Julie Walters, il s’en sort plutôt bien. Sinon, grand respect aux dialogues du film, c’était très plaisant. C’est surtout un hommage au théâtre et à la poésie, mais dans un contexte comique et moderne. Le but n’est clairement pas de faire un film lyrique ou théâtral, j’ai trouvé ça astucieux. Et on s’offre un petit voyage à travers l’Ecosse au passage.


    "Don’t feel guilty. Guilt is a wicked ghost."

    J’ai lu pas mal de critiques négatives qui disaient que ce n’était qu’un énième Feel-Good movie Britannique au même titre que Billy Elliot, The Full Monty etc… Mais ceux là aussi, je les aime beaucoup. C’est certes un film simple à très petit budget, qui mets surtout à l’honneur une grande actrice : Julie Walters. Le film s’appelle Driving Lessons uniquement parce que sa mère lui apprend à conduire au début, mais le reste n’a rien à voir avec ça. C'est juste un film sur l'amitié entre deux personnes. Certes un peu "classique", un peu cliché, un peu attendu. Mais ça reste drôle, malgré tous ces éléments familiers. Le rôle de la femme d'un certain âge qui perds un peu les pédales, la recherche de liberté, etc. Un p'tit chou de film.


    votre commentaire


  • After Live est un film Américain réalisé par Agnieszka Wojtowicz-Vosloo. Il relate l'histoire de Anna Taylor (Christina Ricci), une jeune et gentille maîtresse qui a également quelques petits problèmes psychologiques. La musique mystérieuse du film nous fait sentir qu’il va lui arriver quelque chose dès le début du film. Anna ressent elle aussi que quelque chose se prépare, mais quoi ? Après s’être disputée avec son petit ami Paul (Justin Long), elle est victime d’un accident de voiture. Elle se réveille alors au funérarium, sur la table, telle une morte prête à être enterrée. Elle ne peut pas bouger mais semble consciente. Et surtout : elle semble pouvoir parler normalement. Bonjour l’angoisse. Le légiste Eliot (Liam Neeson) lui, ne semble pas du tout surpris du fait qu’elle lui parle. Il ne se gêne d’ailleurs pas pour lui dire…qu’elle est morte. A partir de là, le film va passer son temps à jouer avec nous et avec ses personnages. Est-elle vraiment morte ? Où est-ce que le légiste est en fait un gros psychopathe ? After Life joue sur les deux tableaux, et c’est à nous de nous faire une théorie jusqu’à la révélation finale. 


    "It’s time now. You have to look beautiful for your funeral. 
    As if you were still alive. Just sleeping. 
    This is how they’re going to remember you"


    Les choix de mise en scène sont intéressants, comme le fait de faire revenir la couleur rouge, le blanc, ou sur le flash de l’appareil photo de Eliot (Liam Neeson). Les personnages ont des flashs, des visions, on finit par ne plus savoir ce qui est réel, et ce qui est fantasmé. L’esthétique globale du film est épurée mais inquiétante lorsqu’on se trouve dans le Funérarium. Le personnage de Liam Neeson est un homme organisé et méticuleux, au point de devenir un élément flippant du film. On se sent seuls dan cette pièce avec les deux, à ne pas savoir ce qui se passe vraiment. Nous aussi nous attardons sur les détails, à la recherche du moindre indice. Les dialogues peuvent tout et rien dire, et chaque scène nous fait douter dans un sens, ou dans l’autre. Même si on a plutôt tendance à penser qu’elle n’est pas vraiment morte, et qu’on l’a juste droguée. Il y a tout de même un jeu psychologique bien foutu dans ce film, qui pourrait autant être un Thriller qu’un film sur l’ésotérisme. Mais pas de Spoilers…


    "I can’t be dead… I can’t be dead…."

    J’aime bien Justin Long avec son air de petit chien battu, j’aime bien Christina Ricci avec sa tête de junkie. Même si c’est clairement Liam Neeson qui tient le film par sa présence, son jeu d’acteur, et évidemment : sa voix. Il a un jeu très subtil et calme, et on hésite toujours à se dire qu’il est vraiment dingue. On a envie de le croire, mais selon les scènes : on doute. Le seul défaut du film serait peut-être d’avoir rajouté trop de personnages secondaires, mais ce n’est pas très grave. L’histoire est originale, et j’aime bien ce genre de film un peu barré, qui nous laisse perplexe tout le long. Sublime....A voir !


    votre commentaire


  • Hello CIN,

    Aujourd’hui, on va parler d'un film que j'aime tout plein tout fort. Ne serais-ce que pour son réalisateur: Gus Van Sant. J'ai vu ce film il y a bien longtemps, mais c'est surtout celui qui m'a fait découvrir Joaquin Phoenix. Après le brilliantissime My Own Private Idaho, il débute un nouveau cycle dans sa carrière cinématographique: c’est le milieu des années 90, le temps des films en studios. Gus Van Sant commence à accepter de travailler pour d’autres personnes. Il accepte alors une commande de la Columbia (afin de pouvoir financer Milk) et réalise sa première comédie :To Die For aka Prête à tout. Le scénario est écrit par Buck Henry, le scénariste du film culte Le Lauréat (1967)… et le film est un peu dans le même ton. L’histoire est tout de même un peu plus avancée, et GVS s’approche doucement du genre du Thriller, à sa façon. Le film est lui même adapté d’un roman… qui est lui même inspiré d’un fait divers. A quelques détails près, évidemment. Et la musique est composée par Danny Elfman.



    L’hitoire du film, c’est celle de Suzanne Stone (Nicole Kidman), une jeune femme qui rêve de devenir connue, de passer à la Télévision, dans le journalisme. Et elle fera tout pour y arriver. Y compris séduire un jeune adolescent (Joaquin Phoenix) et le convaincre avec ses amis Russel (Casey Affleck) et Lydia (Allison Folland) de tuer son mari (Matt Dillon). Evidemment, le tout n’est pas du tout bien préparé, et on comprend dès le début du film qu’ils se sont fait prendre. Il faut dire aussi qu’ils ne réfléchissent pas des masses… Tout débute lorsque Suzanne rencontre les jeunes pour réaliser un documentaire sur la jeunesse. Ils deviennent proches, voir amis, mais on finit vite par comprendre qu’elle n’en a pas grand chose à faire et qu’elle désire juste se servir d’eux pour avancer sa carrière. Dans le film, elle débute en étant présentatrice météo, et ne devient connue qu’après la mort de son mari et toute l’affaire autour de ça. Et le plus effrayant, c’est que c’est ça, la raison de vivre du personnage : passer à la Télévision. Suzanne Boyle est la femme façade : une certaine idée et image ‘clichée’ de la femme Américaine. Elle semble tellement vouloir se conformer qu’elle semble robotique, inhumaine. Malgré ce personnage assez unique en son genre dans son univers, Gus Van Sant garde sa propre identité de thèmes. Ne serais-ce qu’en reprenant des visages familiers pour lui, comme Joaquin Phoenix, frère de River Phoenix (My Own Private Idado)… Ou comme Casey Affleck (Gerry), Rain Phoenix (Even Cowgirls Get the Blues), toute la petite bande amis dans la vie… et des fois à l’écran. Ces petits Bad Boys au physique scotchant. Je ne vous cache pas que c’est la raison pour laquelle j’aime beaucoup ce film. Joaquin Phoenix est aussi poignant que magnifique, et peut-être que les deux sont liés.



    On retrouve l’unité stylistique à la Gus Van Sant, mais le film est présenté comme un mélange d’interview des personnages, d’une interview de Suzanne Stone réalisée par elle même, de scènes normales, etc etc. Tous les médias se mélangent et on se sent presque pris dans la folie du personnage de Nicole Kidman. Elle interprète cette jeune femme complètement délurée qui semble passer son temps à faire semblant. Son seul but : devenir une grande présentatrice. C’est assez rare dans un film de Gus Van Sant de trouve des personnages qui savent ce qu’ils veulent et qui ne sont pas perdus. Et je trouve que donner le rôle à Nicole Kidman était une pure idée. Elle peut paraître à la fois belle, horriblement flippante, froide, réelle ou iréelle… mais par sa plastique, elle devient surtout un objet de désir, notamment pour le personnage de James, interprété par Joaquin Phoenix. Nicole Kidman est purement fascinante dans ce film, qu’on aime l’actrice ou non. Un personnage de psychopathe que je trouve personnellement assez intense.




    Si vous aimez des films comme Sunset Boulevard ou Liaison Fatale: ce film est pour vous.
    Sinon, ça reste un bon film que je conseille. C’est beau, et pour une fois que Gus Van Sant nous épargne les plans de dix minutes sur le ciel, ça vaut le coup….


    votre commentaire


  •  




    Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler d’un film que j’adorais lorsque j’étais petite. Un film qui, à sa façon, parle un peu des physiques étranges. Même si le film a un peu mal vieilli et qu’il est un peu simpliste, je ne me lasse pas de le regarder de temps en temps. Le film est une adaptation d’un roman de Science Fiction, écrit par H.G Wells, datant de 1896. Il est réalisé par John Frankenheimer. J’ai regardé L’île du Docteur Moreau pour la première fois parce qu’à l’époque, j’avais un énorme crush sur Val Kilmer. Mais ce film m’a également fait connaître trois acteurs que j’aime énormément depuis : Fairuza BalkMarlon Brando, et David Thewlis. Vous l’aurez compris, le point fort de ce film, c’est son Casting. Et heureusement. La mise en scène n’étant pas extraordinaire, ce sont les acteurs qui amènent leur propre délire aux personnages. Mais c’est peut-être juste une impression : je n’ai pas lu le roman d’origine, alors je ne permettrai pas de comparer les personnages écrits & la performance des acteurs. Mais je les trouve tous très juste, très simples. Ce n’est pas surjoué, on a l’impression de visiter calmement le décors et de vivre l’histoire en même temps que le personnage principal : Edward Douglas (David Thewlis). 




    Edward, seul survivant d'un crash aérien, est récupéré sur une bouée de sauvetage par un bateau. A son bord, Montgomery (Val Kimer). Après plusieurs jours de voyage, ils arrivent sur une île inconnue pour Edward, mais connue de Montgomery : celle du Dr. Moreau. Mais quelque chose n’est pas très net sur cette île. Qui est ce mystérieux Docteur Moreau? Edward Douglas commence à explorer son nouvel environnement… on sent la chaleur de l’île, l’angoisse de la nuit lorsque la jungle nous entoure, on entends avec lui les étranges sons et cris… Puis nous arrivons avec lui dans une salle médicale : une salle de chirurgie, ou quelqu’un semble être en opéré de force. Le choc de deux mondes. La nature et son calme, puis la science et sa souffrance. Des animaux en cage sont dans la même salle. Il y a quelque chose de très, très étrange qui se passe ici. Edward fuit la scène après voir compris qu’il s’agit d’expériences génétiques avec des humains et des animaux : il croise d’autres habitants de l’île, qui semblent humains avec des visages… disons, moins humains. 



    L’île du Docteur Moreau a un rythme efficace : on est immédiatement lancés dans le vif du sujet. Edward veut juste s’échapper de l’île, et essaye de se faire aider par la fille du Docteur : Aissa (Fairuza Balk).

    Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’on a l’impression d’entrer dans un autre monde, un monde fantastique, celui créer par le Docteur Moreau. C’est un voyage dans un monde qui nous semble familier, mais qui pourtant, ne l’est pas du tout lorsqu’on regarde les personnages. Le réel devient irréel. Du coup, on a presque l’impression de regarder un film d’heroic fantasy, ou un film futuriste… avec des visages qui nous rappellent un ancien temps. On arrive donc à sentir le malaise du personnage principal, qui est un Outsider comparé aux autres. Edward Douglas, c’est un peu l’aventurier qui découvre une tribu indigène. Mais cette tribu est l’œuvre du Docteur Moreau (Marlon Brando), qui lui, se prend pour un Dieu. Et Marlon Brando est effectivement l’acteur idéal pour jouer un Gourou, un Dieu… C’est une figure charismatique puissante.

    Les dialogues du film sont intéressants sur le débat des modifications génétiques. Est-ce de la folie ou de la recherche ? Est-ce un problème moral, philosophique, social ? Qu’est ce que l’identité humaine ? Quel devrait être l’impact de l’homme sur la nature ?




    Pourtant, L’île du Docteur Moreau n’est pas considéré comme étant un très bon film. Et je peux très bien comprendre pourquoi. Déjà à cause du bordel qu’il y a eu autour du tournage : les acteurs vivaient tous des moments difficiles (suicide de la fille de Marlon Brando, divorce de Val Kilmer, changement de réalisateur etc…). Mais pour moi, les acteurs ne sont pas le problème, et ils ont fait du bon boulot. Mais ce film aurait pu être bien meilleur, bien plus profond, bien plus violent… Ca reste tout de même vraiment cool. Peut-être parce que je l’ai vu quand j’étais enfant et que j’étais bon public. Ou peut-être parce que le film part en délire total, et on fini par se sentir comme dans un asile de fou. Peut-être aussi pour les moments kitshs entre Edward et Aissa. Mais au delà de ça, je trouve que ça reste un film avec un sujet original. Même si c’est basé sur un roman. L’esthétique générale est plutôt stylée et en soit, on ne s’ennuie pas. La fin traîne certes un peu en longueur et on se croirait un peu trop dans La Planète des Singes avec une touche de Mad Max. Mais pour tout le reste, c’est un bon film. J’avoue préférer le début, c’est ce qui me marque le plus. Pour les scènes d’action et tout le reste, c’est un peu… surfait. La conclusion du film est pourtant très belle: "We have to be what we are".


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique